Le Président de la République Nicolas Sarkozy a proposé jeudi une série d'Etats généraux afin de débattre des "grands enjeux" dans les collectivités d'Outre-mer.
Il a aussi annoncé un effort de 580 millions d'euros en leur faveur, alors que la Guadeloupe s'enfonçait dans son 29e jour de grève générale qui paralyse le département et a dégénéré en affrontements violents depuis plusieurs jours.
Une grande consultation de l'outremer
Devant une trentaine d'élus des départements et territoires d'outremer réunis à l'Elysée et en présence du Premier ministre François Fillon, le chef de l'Etat a proposé d'ouvrir lui-même en Guadeloupe cette "plus grande consultation jamais réalisée en outre-mer".
Des conditions de retour au calme
Mais le Président de la République a assorti sa proposition de conditions : que le calme soit revenu dans l'île et "que la paix civile soit ramenée au plus vite".
D'après l'AFP, le président a souhaité que les Etats généraux abordent cinq thèmes : "la formation des prix, les circuits de distribution et le pouvoir d'achat", les "productions locales" et le "développement endogène", "la gouvernance au sens large", et aussi les "chantiers de la relance et les grands projets" et "la rénovation du dialogue social".
Améliorer le pouvoir d'achat dans l'ensemble des départements d'Outre mer
Nicolas Sarkozy a aussi détaillé ses propositions pour améliorer le pouvoir d'achat des populations de Guadeloupe, de Martinique, de la Réunion et de Guyane et promis un "effort supplémentaire" de l'Etat de 580 millions d'euros à leur profit, mais cette somme devrait inclure les 280 millions pour la mise en place du revenu de solidarité active (RSA).
Concernant la gouvernance des DOM, le chef de l'Etat s'est enfin déclaré "favorable" à la création d'une collectivité unique par département d'outre-mer, "si c'est le choix des populations", ce qui augure d'un vraisemblable passage par les urnes.
Réactions mitigées des représentants syndicaux
Suite à ces annonces le leader du LKP, Elie Domota, s'est montré circonspect et a déclaré "attendre de connaître avec précision le contenu des annonces" . Echaudé par les différentes annonces et selon lui revirements de positions de ses interlocuteurs, Mr Domota a indiqué : "depuis bon nombre de mois, nous nous faisons rouler avec des annonces".
Revenant sur les "agressions" et "propos racistes" de gendarmes envers des manifestants, le représentant du LKP a rejeté sur le gouvernement la situation de violence actuelle.
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